Ludovic Tac - Sur le sable
Echouée au cercle polaire de ton cou
La petite perle qui fait rire le ciel
La barque est chargée de fourrures et d’ors épars
Que la traversée de la nuit à grande vitesse
Renvoie comme un silence noir au rivage excédé
Sans cesse déchiré par les lenteurs astronomiques
Sans cesse ravagé par les lourdeurs arithmétiques
L’ourlet du soleil hanté par ses courroies déchiquetées
Replie en son ombre secrète
Le corail couleur de caducée
Or la salive arc-en-ciel au cri d’oiseau pendu
Est une caresse intempestive
Le même château de pierres froides que mon souffle attise
Et cette eau frémissante qui déjà en appelle au sursis
Se livre sans fard à toutes les intempéries
Ce temps qui nous reste comme une poignée de riz
Est un orage en haillons
Qui marche pieds nus sur des ronces de bitume
Ludovic Tac