Ascension
(extrait de Cahier d'un périple en pays cathare)
Ouvre ton abdomen tu y découvriras une orbe rare palpitante et chaude qu’il te plaira de nommer planète Choisis-lui un nom doux ou sucré qui ne lasse pas l’aponévrose de ton muscle langue |
début de la montée |
Ma Thébaïde à l’assaut de ton cœur Oublie ta pierre tombale |
dénivelée = 50m |
Ingurgite l’été et ses deux mois trop grands pour ton sommeil Respire les légendes au feu de bois et ces incendies qu’on appelle gens |
100m |
A la barbe du sacre venue cueillir une fleur de renom Sans souci aucun des pistes alpines celles où tu éparpilles ton âme épineuse Pyrénées dressez-vous sous l’éclaboussure du soleil les pieds dans l’eau |
petite pause |
Nous voici devenus bottines Je marche pour les sièges curules Sanglote tes pas perdus croise le fer de tes jambes Arrache ces chardons et plante-les dans ton cœur, il reverdira |
173m |
Mange l’amour grille la poésie et surtout ne te montre jamais à la fenêtre on ne te croirait pas vivant on te ferait disparaitre pour nous rassurer Tu es déjà mort mon pauvre |
grande pause |
La mayonnaise des maisons une fois arrivée aux toitures vire cocktail Les villes sont des bulldozers cousus sur la mante verte par l’entropie Les clochers plutôt que les pivoines se posent comme des sexes dans la vallée parce que la taille compte après tout |
218,58m - grattage de mollet avec examen simultané du paysage |
Trouve de l’or et puis va-t’en |
287m – col
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