Pascale Billard - L'entre deux moi
Si ma paume n’était qu’un écueil de sable, comme les dunes de mosaïques froissées,
Si l’entre moi se découvrait nouvelle
Sous une encablure à peine de falaises profondes
Bleues, noires, ou bien laiteuses pierre de lune accrochée aux portants de la nuit.
Rouges, ongles carmins de mes lèvres entre ouvertes
Aux rituels des sons du cristal qui s’émiette sous mes doigts.
S’il n’existait que l’entre deux mondes, là où le vide se bruisse du vent
Là où l’hermine se charge d’argent et parcours les ombres des rêves enfouis
Je serais alors la fine nervure de la feuille nouvelle
Sous le murmure de l’oreille attentive.
L’oiseau Lyre a chanté sur ta bouche mais l’enfant roi a zébré ton sein
Va !!! Errante de la nuit, des océans trompeurs et des forêts humides
Ta brume ne convient qu’aux spectres sans partage, aux gorgones oubliées
Aux astres d’épidermes chimériques.
Si l’entre deux moi se révélait nouvelle.
Pascale Billard